Biathlon : deux mois d’arrêt forcé pour Gro Randby
Alors qu’elle se préparait à franchir un nouveau cap dans sa carrière, la biathlète norvégienne Gro Randby a été frappée par un coup du sort inattendu. Une semaine après que ses paupières aient commencé à gonfler la biathlète de 23 ans a découvert qu’elle avait contracté la maladie du baiser – transmise par la punaise triatominae – un diagnostic qui a bouleversé ses plans pour la saison.
« C’était irréel, confie la Norvégienne au micro de la NRK. Je ne comprenais pas comment cela pouvait m’arriver maintenant. » Après neuf courses en coupe du monde la saison dernière, la jeune Norvégienne semblait prête à s’imposer durablement au plus haut niveau. Mais le virus l’a contrainte à interrompre son entraînement pendant deux mois, la laissant suivre la préparation de ses coéquipiers depuis les tribunes.
Tout a commencé début septembre : des yeux légèrement gonflés, rien d’alarmant. Mais lorsque les symptômes ont persisté, son petit ami, Martin Uldal, lui-même anciennement touché par la maladie, l’a encouragée à faire un test. Résultat : positif. « Tout s’est effondré, raconte la biathlète. J’avais l’impression que tout mon travail, tous mes rêves et toutes mes opportunités disparaissaient. »
Pendant cette période d’arrêt forcé, la Scandinave a trouvé du réconfort dans d’autres passions. Musique, échecs, études… « J’ai pu enfin enregistrer ma propre musique en studio », sourit-elle, et même passer plus de temps avec son entourage.
Aujourd’hui, Gro Randby a recommencé l’entraînement, avec une seule priorité : récupérer pleinement avant de revenir sur les pistes. « Je ne sais pas encore quand je pourrai courir ma première course de ski cette saison, confie-t-elle. Peut-être après Noël, peut-être un peu plus tôt… mais je n’ose pas trop espérer. »
Le début de saison est compromis, et la participation aux Jeux olympiques de Milan/Cortina semble incertaine. Mais Gro Randby refuse de fermer la porte complètement : « Ça paraît difficile, mais qui sait ? Si tout se passe bien, tant mieux. »
Pour Marte Olsbu Roeiseland, la période de repos forcé peut même devenir un atout : « C’est une occasion en or pour travailler le tir et améliorer son pourcentage de réussite. Elle pourra revenir en force. »
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