Ski de fond : une journée entre frustration et satisfaction pour Lucas Chanavat

Ce samedi, Lucas Chanavat a terminé à la sixième place du sprint classique de la coupe du monde de ski de fond des Rousses (Jura). Une course qui a été remportée par le jeune Suédois Edvin Anger. Le Haut-Savoyard revient sur sa journée au micro de Nordic Magazine.

• Quel est votre sentiment après cette sixième place ?

J’ai beaucoup de frustration par rapport à la finale, mais je suis quand même content de la journée dans l’ensemble. C’est un sprint classique, ce n’est pas non plus ma spécialité, mais j’avais quand même de bonnes armes aujourd’hui. J’aurais peut-être dû retoucher un peu le grip avant la finale. Il m’en a manqué. Physiquement, j’étais un peu moins fort aussi. Je n’ai pas de regret parce que j’ai tout donné, mais frustré du résultat tout de même.

• Vous avez manqué un peu de « gaz » en finale. Est-ce que le fait d’être dans deuxième demi-finale a eu un impact ?

D’habitude, je ne fais pas le choix d’être en deuxième partie de tableau. J’étais en deuxième demi, c’est vrai que c’est reparti assez vite. Mais je me sentais bien au début de la finale. La finale est partie très vite, peut-être un peu trop vite pour moi. Si ça s’était regardé, ça aurait pu être complètement différent. Ils ont tout de suite allumé dans la bosse. Je savais que c’était mon point faible. Lors des qualifications, je ne suis pas dans les meilleurs temps en haut de la bosse et je rattrape tout dans la descente et l’arrivée. Ça s’est joué vraiment à ce moment-là. Je suis trop monté sur les bras, j’ai dû finir en haut en poussée. J’ai fait le choix d’être très light sur l’accroche. Je pense que c’était une erreur. J’aurais dû remettre un peu plus, recharger le ski pour pouvoir vraiment suivre le tempo dans la première bosse. 

• Vous vous êtes retrouvés au milieu du groupe notamment en demi-finale, n’avez-vous pas eu peur de risquer un incident ?

Non, j’arrive vraiment bien à gérer ça. C’est vrai que je préfère jouer devant pour éviter les bris de bâton ou les chutes. Mais je reste stable. Je sais que c’est quand même aussi un atout dans mon jeu. Donc ça ne m’inquiétait pas du tout. Surtout que je savais que j’avais la descente où là pour le coup, j’étais vraiment bien.

• Au niveau du classique, vous avez pris de très bons repères…

C’est vrai que ça, c’est vraiment cool. Surtout que dernièrement, je ne me sentais pas très bien en classique. Cette année, c’est vraiment orienté skate, donc je me concentre vraiment sur les mondiaux. Je suis quand même content malgré tout d’avoir fait ça. Il y a des bonnes choses qui se sont débloquées en classique. Il faut les confirmer et les améliorer encore. Au niveau de la poussée, je me sentais très bien, c’était plaisant.

• Que pensez-vous de la performance collective de l’équipe de France aujourd’hui ?

Pour Richard [Jouve, NDLR], c’est vraiment dommage. Ça ne s’est pas joué à grand-chose. Si c’était passé en quart c’est clair qu’il aurait été encore dans le match pour la victoire aujourd’hui. On veut vraiment être bon ici. Mais cette année, c’est vraiment priorité aux mondiaux. On axe vraiment fort là-dessus. Jules [Chappaz, NDLR] revient vraiment bien. C’est top. Renaud [Jay, NDLR] fait une super course aussi, surtout qu’il ne savait pas trop où il en était. Ça faisait un moment qu’il n’avait pas fait de course. Je crois qu’il avait beaucoup d’émotions après la course. Globalement, il y a un peu de tout en fait. Il y a des belles réussites et des belles frustrations. C’est un peu le jeu du sprint. 

• Et l’ambiance était d’ailleurs folle…

L’ambiance était incroyable. Dès la qualification c’était fou, on ne s’entendait pas. C’était sympa, c’était vraiment cool à vivre. C’était trop bien. De toute façon, c’est une des meilleures coupes du monde. Mais je pense que pour les étrangers aussi, c’est vraiment un chaudron, surtout en sprint comme ça où ça crie de A à Z. C’est fou à vivre, c’est vraiment cool, ça stimule vraiment fort. 

• Cap sur les mondiaux maintenant ?

Oui c’est ça, je vais attaquer la préparation pour les mondiaux. C’est un peu la première étape de la suite. L’idée aujourd’hui, c’était aussi de faire un tournoi entier en vue des mondiaux. Donc ça, c’est une bonne chose pour le coup. Le programme ça va être : prépa, stage d’altitude et mondiaux. Les coupes du monde vont être les derniers réglages pour Trondheim.

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