Biathlon : Justine Braisaz-Bouchet se confie au sujet de l’affaire de la carte bleue
Ce mercredi, l’équipe de France féminine de biathlon était en journée médiatique à quelques jours de la fin de son stage de préparation terminal de Bessans (Savoie). Un rassemblement forcément rendu particulier par l’absence de Julia Simon, suspendue un mois ferme par la commission nationale de discipline de la FFS après sa condamnation judiciaire pour vol et escroquerie.
A l’occasion de ce point presse, la Savoyarde Justine Braisaz-Bouchet, une des victimes de cette affaire qui a secoué le biathlon tricolore, a pris la parole au micro de L’Equipe.
« Je gère comme je l’ai fait depuis deux ans, a-t-elle d’abord expliqué en répondant à une question sur les dernières semaines écoulées. Je fais de mon mieux pour faire la part des choses entre le terrain et ce qui peut être de l’ordre de l’extrasportif. »
« Je suis une maman athlète. Je quitte ma famille pour venir en stage, pour aller en compétition et il est juste question de sport quand je pars, car c’est suffisamment difficile de laisser une petite fille de presque 3 ans. C’est un double projet. C’est mon rêve depuis que je suis tombée enceinte de faire cette olympiade et de vivre les meilleures années de ma carrière. C’est ce pourquoi je travaille et le reste, j’essaie d’en faire abstraction au maximum. Ce n’est pas toujours facile », a continué la championne olympique en titre de la mass-start.
« Ça touche sur le moment »
Si elle explique que « ce jugement permet de se focaliser encore plus sur le sportif », Justine Braisaz-Bouchet révèle que la floppée d’insultes reçues à la suite des révélations médiatiques de l’affaires a parfois été difficile à digérer.
« Ce n’est pas toujours simple parce que je suis humaine et qu’il y a des choses qui sont dites ou écrites qui sont injustes et mensongères, parfois diffamatoires. Ça touche sur le moment, avoue-t-elle. J’essaie de prendre du recul par rapport à tout ça et je me dis que c’est aussi la façon dont fonctionnent les réseaux. J’essayais de me tenir loin de tout ça, [mais] ça n’a pas toujours été le cas. Je suis quand même au fait de ce qui a pu se dire. C’est l’avis des gens. Je ne pense pas que j’ai à me justifier de quoi que ce soit, en tout cas par rapport aux insultes écrites. »
Relancée sur la vie de groupe au sein de l’équipe de France à la suite de cette affaire, Justine Braisaz-Bouchet indique qu’il y a des « affinités partout, dans tous les milieux ».
« Maintenant, la seule chose dont j’ai besoin, c’est de respect et de fair-play, dit-elle. Je pense qu’à chaque fois que quelque chose m’a semblé déroger de ces valeurs-là, j’ai toujours essayé d’être honnête, de respecter les membres de l’équipe, le travail de l’équipe dans son ensemble. »
« Moi, je ferai la part des choses »
Alors que Julia Simon pourrait revenir en coupe du monde dès la deuxième étape prévue à Hochfilzen (Autriche) début décembre, sa coéquipière est loin de fermer la porte et de mettre un veto à ce retour.
« Moi, je ferai la part des choses, annonce-t-elle. Encore une fois, je tiens vraiment à respecter n’importe quel athlète. C’est ce que je fais. Je respecte toutes les performances. Je ferai de mon mieux pour être fair-play. […] Je respecte sincèrement l’athlète. Il n’y a pas de sujet par rapport à ça. A partir du moment où on me respecte aussi et que je peux faire ma mission et qu’on n’entrave pas ma carrière sportive, il n’y a pas de sujet. »
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