A l'occasion d'une longue interview donnée dans un podcast, le biathlète savoyarde Julia Simon est revenue sur sa relation d'amitié nouée avec les Norvégiennes.

Biathlon : Julia Simon et les Norvégiennes, une belle histoire d’amitié

A l’été 2023 – lorsqu’elle avait décidé de ne pas se préparer au sein de l’équipe de France de biathlon suite au dévoilement des plaintes pour escroquerie à la carte bancaire, notamment émanant de Justine Braisaz-Bouchet, la visant -, Julia Simon s’était notamment entraînée deux semaines à Bessans (Savoie) avec l’équipe nationale norvégienne.

« Je passe de super moments avec [elle], avouait-elle à l’époque. On a [notamment] fait le col de l’Iseran ensemble. Dès que je peux, je les rejoins [comme pour effectuer] une séance d’intensité [en leur compagnie]. J’adapte un peu le programme pour le faire avec eux. C’est une très bonne ambiance. »

Ida Lien (NOR), Julia Simon (FRA) – Emil Soergaard/NSSF

Dans un épisode du podcast Extraterrien mis en ligne ces dernières heures, la Beaufortaine est revenue sur cette période et sa relation forte nouée avec ses adversaires venues du Grand Nord.

« Avec les Norvégiennes, je me suis trouvée des vraies amies dans les moments difficiles, explique-t-elle. Je m’entendais déjà super bien avec elles [Ingrid Landmark Tandrevold est une copine de longue date, NDLR], mais, là, on a crée des liens d’amitié très forts. (…) Dans les moments de doute, j’ai eu beaucoup de soutien de [la part] ces filles-là. J’ai créé des relations qui resteront toujours aussi fortes après le sport. Ce sont des choses pas forcément palpables, mais ce sera gravé à jamais dans ma mémoire. »

« Elles étaient ultra heureuses pour moi »

Et de raconter l’après-course du sprint des championnats du monde de Nove Mesto (République tchèque), qu’elle a brillamment remporté le 11 février dernier.

« Elles avaient fait de très mauvaises courses, c’était une énorme déception pour elles [trentième, Ida Lien était la meilleure Norvégienne, NDLR]. J’ai essayé de contenir mon émotion devant les médias et je suis arrivée sur les Norvégiennes qui m’ont toutes sautées dessus. C’était un grand moment où ça chante, ça danse et ça pleure. Ce sont ces filles-là qui m’ont fait réaliser que j’étais championne du monde du sprint après des moments difficiles, indique la Savoyarde. Elles étaient ultra heureuses pour moi, elles allaient se faire allumer dans leur pays, mais elles avaient l’impression qu’une partie d’eux avait gagné ! »

Maren Kirkeeide (NOR), Julia Simon (FRA), Juni Arnekleiv (NOR), Sverre Huber Kaas (NOR) – Emil Soergaard/NSSF

Le tout alors que cette compétition était une immense réussite pour l’ensemble de l’équipe de France, auteure d’un improbable quadruplé mondial.

« On ne choisit pas [notre groupe], on passe de très bons moments, on se marre, mais on a des gens avec qui on a plus d’affinités que d’autres, reprend encore Julia Simon. Parfois, on peut se créer de vraies amitiés dans les autres nations. Cela reste assez particulier, mais c’est super de pouvoir découvrir une autre culture, un autre mode de vie. Cela m’a permis de me mettre à l’anglais et de faire tomber des barrières ! »


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